Voilà pour la premièère fois, j'ai écrit qqch qui me plait à peu près ...
enfin j'y suis arrivée
ce n'est pas parfait, et s'est peut etre loin d'etre génial
mais j'ai besoin de critique, d'une vision autre que la mienne
vous etes mes premiers lecteurs ... alors critiquez moi je n'attend que ca pour m'enrichir !!!
Tu étais là, juste devant moi.
Sorti de l’ombre, sorti de nulle part.
Tu me regardais de tes yeux translucides, de ce bleu si cristallin qu’il en paraît irréel. Tes lèvres pleines et roses essayaient de me dire quelque chose. Elles murmuraient une mélopée s’envolant vers le ciel. Je ne comprenais pas le sens de ces mots, ni même ne les entendais-je. Cela me paraissait si doux que j’aurais tout donné pour n’entendre qu’un seul mot.
Tu vis que je ne comprenais pas, que je ne t’entendais pas.
Alors de tes doigts de magicien, tu m’as raconté une histoire : la tienne. J’ignore la façon dont tu t’y pris, mais chaque geste que tu faisais révélait un mot, une phrase, une image. Je ne me lassais pas de suivre tes doigts.
Tu racontais que tu venais de loin, juste comme ça, afin de voir le monde, l’aider à l’occasion. Que tu avais parcouru des pays chauds et secs, pas seulement en raison du climat. Des pays froids et humides. Des pays colorés et chaleureux. Des pays glacials et silencieux. Croisé des gens de toutes les couleurs. De toutes les races. De tous les caractères. Vu des choses impossibles, extraordinaires, inconcevables, tristes, brutales, merveilleuses, charmantes, mortelles.
Tu racontais que, là où tu allais, tu n’étais jamais bien. Tu avais l’impression que les gens ne te voyaient pas. Ils ne faisaient pas d’effort pour te voir, te comprendre. Ils ne voyaient qu’eux-mêmes. Et tu repartais pour ailleurs. A quelques exceptions près. Tu leurs parlais alors. Tu leur racontais ton voyage. Toujours tu repartais.
Ici c’est différent, m’as-tu dit. C’est différent parce que je t’ai vu et que tu m’as vu.
Pourquoi moi ? Pourquoi toi ? Pourquoi nous ?
Toi qui vient de si loin, tu m’es apparu et tu as changé ma vie.
Tu es apparu et tu m’as rempli. Le vide disponible s’est rempli de toi d’abord, mais aussi du monde entier. Ce monde qui jusqu’ici m’avait paru incomplet. Je n’en voyais qu’un morceau. Tu m’as montré l’envers du décor. Celui pas toujours beau. Celui de la vie entière qui fait qu’on éprouve.
Tu allais repartir. Parce que tu n’as pas d’attache. Que tu ne peux pas rester à quai trop longtemps au risque de perdre tes ailes. Et sans tes ailes, tu n’es plus toi-même. Tu te meures à petit feu. Tu as essayé une fois et ça t’a suffit. Ça t’a trop fait souffrir. Et puis d’autre on besoin de ce que tu vas leur apporter. Tes quelques exceptions. Qui change le monde.
J’aimerai tant être comme toi. Je me sentirai au moins utile à quelque chose. Mais non, pas encore. Il faut que j’apprenne à vivre. Tu n’as pas voulu m’en dire plus.
Depuis que tu es venu, j’ai agi. Je ne pouvais plus rester sur place. Alors je suis partie. J’ai été de part le monde, sans but précis. Et j’ai fait ce que j’ai pu, où j’ai pu, afin que le monde vive mieux.
Ce que j’ai fait n’aura servi à rien. Ou à si peu. Seul on ne sait rien faire.
Tu es alors revenu.
Tu as surgi.
Je ne pensais pas te revoir.
Tu as plongé des yeux de glace dan les miens et tu m’as dit que tu avais regardé ce que j’avais fait. Que pour moi tu allais faire une exception. Tu ne me l’as pas dit. Tu me l’as montré. Avec tes doigts virevoltants autour de moi.
Tu m’as prise dans tes bras. Ce qui s’est passé ensuite restera entre nous. Personne ne le saura jamais.
Tu m’as dit qu’il fallait que tu le fasses. Tes ailes ont commencé à pourrir. Tu es reparti. Il le fallait. Tu me laissais un souvenir capable de faire que je continue ce que j’avais commencé. Et j’ai continué. Sauf que je savais que tu veillais sur moi. Je me suis battue pour les causes auxquelles je crois avec plus de convictions encore.
Ce matin, je me suis levée. Je me suis regardée dans le miroir comme toujours. Mes yeux sont plus bleus, mes omoplates plus pointues, ma peau plus blanche, mes doigts plus longs, plus fins.
Mon ventre plus rond.
A bientôt, Ange. Je l’appellerai Espoir.
Souffle.