Non
Que s'envole tristement l'ironie
D'un "je t'aime"
A tes lèvres.
Ma plume desséchée contemple le vide
D'un ciel trop plein
D'ombres errantes, les vestiges de tes ongles
Crispés sur mon destin.
Non..les cahiers sont jaunis
Et le temps avance,
Encore d'un pas
Comme la mer qui s'affale,
Sur le sable blanchi, à l'éclat
D'une vague.
Les coeurs agonisant,
Aux spectres des mots évanouis.
Les corps agenouillés, au chevet
Des paroles alanguies.
Non..Je ne garderai pas
La noirceur de tes yeux,
L'écho de ta fureur
Sur le fil de ma vie.